Occitanie : Des collégiens construisent des objets décoratifs à base de cartons

Depuis la rentrée scolaire 2017, Sandrine SIRVENT, enseignante de français, espagnol et musique, et ses élèves en 5ème et 4ème SEGPA mènent le projet « Jules Recycle »au collège Jules Ferry à Narbonne (Occitanie).

Chaque semaine, une heure est dédiée au projet dans le cadre de cours de français ou de mathématiques. L’enseignante a mis en place différents ateliers pour faire découvrir l’Economie Sociale et Solidaire aux jeunes. Sandrine SIRVENT revient sur les étapes clés de l’idée à la création de l’objet décoratif choisi par les élèves.

« Changer la vision caricaturale de l’entreprise »

De septembre à décembre, l’enseignante a débuté par une approche théorique en expérimentant différents ateliers sur l’entreprise. Pour y parvenir, plusieurs outils pédagogiques ont été utilisés en classe. « Nous avons testé le jeu du millionaire qui a permis de faire évoluer la vision et la représentation d’une entreprise », indique Sandrine SIRVENT.

Les élèves ont aussi découvert l’ESS notamment à travers le jeu coopératif « Chamallow challenge » et aussi des supports audiovisuels tels que « Tu connais l’ESS ?« .

Le 23 novembre, les élèves ont réalisé une sortie au Fablab de In’ESS, un espace d’accompagnement aux projets professionnels et à la création d’activités afin de découvrir l’Economie Sociale et Solidaire.

Donner une seconde vie à un déchet de l’établissement

La thématique du projet concerne le recyclage. L’objectif est de donner une seconde vie à un déchet de l’établissement. L’équipe a alors approfondi ses connaissances du développement durable dont le recyclage avec des mémo fiches d’Eco-emballages. Elle a alors mené une enquête de terrain en se demandant : qui et comment mettre en place le recyclage ?

Le 8 janvier, l’entreprise de l’ESS a été créée à l’occasion de l’Assemblée Générale. Les élèves ont élu leur bureau et ont acté de trois comités (production, communication et création) qui forment l’entreprise.

Le 29 janvier, il est temps de décider le déchet à recycler ! Les jeunes ont alors voté et choisi : le carton. Ensuite, ils ont proposé plusieurs objets à créer. Après réflexions… ils se sont mis d’accord sur le prix et l’objet et ils ont décidé de créer des têtes de licorne en carton ! L’objet décoratif est vendu 5€. Le matériau sera récupéré après de la cuisine de l’établissement et de bacs de tri mis à disposition.

La prise de décision continue avec le choix du nom de l’entreprise ainsi que son logo. Comme pour les étapes précédentes, les élèves font des propositions et votent entre eux. Leur entreprise s’appelle « Jules recycle ».

La construction des objets décoratifs a été réfléchie avec leur enseignante de technologie. L’assemblage du carton s’est fait en classe.

Le 20 mai, l’équipe du projet a participé aux Journées Académiques de l’Education au Développement Durable au lycée Sabatier de Carcassonne. Quatre élèves ont présenté leur initiative à d’autres lycéens et collégiens de l’académie.

Et pour la suite du projet ? 

L’an dernier, le projet concernait des 5ème et 4ème volontaires. Cette année scolaire 2018-2019, ces mêmes élèves en 4ème et 3ème continuent au moins jusqu’en décembre et termineront le projet recyclage carton en tête de licorne. L’entreprise Jules Recycle reprend ses activités : des élèves de 3ème et 4ème viendront au Fab lab de In’ESS pour imprimer les pièces des têtes de licorne. Ils réaliseront aussi une visite à MP2 Environnement, une entreprise à Lézignan. En décembre, une Assemblée Générale de clôture sera organisée pour faire le bilan de l’entreprise et du recyclage 2017-2018. Ensuite, il y aura l’Assemblée Générale d’ouverture où le groupe volontaire des 5ème qui ont envie d’intégrer l’entreprise, rejoindra les élèves de 4ème et 3ème volontaires.

Une vente de ces têtes de licorne sera réalisée après les vacances d’automne, dans l’établissement ainsi que plusieurs jeudis au marché.

« Le nom et logo devrait rester inchangé. J’aimerais plutôt qu’il approfondissent le packaging en 2019… Après, ce n’est pas moi qui décide », affirme Sandrine SIRVENT, enseignante et animatrice du projet.

> Retrouvez plus d’informations sur le padlet de l’enseignante Sandrine SIRVENT ici ! <